Il s’agit d’apprendre à mieux connaître sa maladie, à comprendre l’importance d’un traitement régulier et éviter les situations à risque.
Le but est d’apporter les connaissances et les compétences utiles pour mieux vivre au quotidien avec une maladie chronique.
L’Education Thérapeutique, inscrite dans le parcours de soins, est complémentaire au suivi du médecin traitant, au traitement médical et aux autres actions comme la rééducation ou la diététique.
L’intérêt de cette démarche est de renforcer les liens avec le médecin traitant et les autres professionnels de santé. La relation soignant-soigné est ainsi renforcée.
Le processus se décline en 4 étapes :
Les établissements sanitaires du Briançonnais et de l’Embrunais ont développé des programmes d’Education Thérapeutique qui ont été autorisés par l’Agence Régionale de Santé selon les exigences de la Haute Autorité de Santé.
Aujourd’hui, en France, 20 % de la population vit avec une maladie chronique. Dans un contexte de vieillissement de la population, ce chiffre va continuer à progresser. Selon l’Organisation mondiale de la santé, ce phénomène est lié aux comportements de santé. La mauvaise alimentation, la sédentarité, le tabagisme et autres addictions sont à l’origine de nombreuses affections chroniques : les maladies cardiovasculaires, le diabète, le cancer et les maladies transmissibles comme le Sida.
En prévention primaire, l’éducation pour la santé permet d’éviter l’apparition de ces maladies. Une fois la maladie installée, l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) vise à limiter les complications, les handicaps et même à diminuer les décès prématurés. Par voie de conséquence, elle diminue les dépenses de santé.
Le malade chronique doit continuer à vivre avec sa maladie. Celle-ci a des répercussions importantes sur sa vie quotidienne. Il doit nécessairement s’adapter à son état. L’ETP responsabilise et aide les patients à acquérir ou maintenir les compétences d’auto-soins et d’adaptation dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie. Son objectif est de rendre le patient plus autonome par l’appropriation de nouveaux savoirs qui facilitent son adhésion aux traitements prescrits et améliorent sa qualité de vie.
Depuis une dizaine d’années, les maladies chroniques ont bénéficié de programmes spécifiques. Le Plan national d’éducation à la santé (PNS 2001) en janvier 2001 puis celui pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques, en 2007, sont parmi les plus significatifs.
Ce dernier est centré sur le malade et plus seulement sur la maladie. Son objectif essentiel est le développement de l’ETP en ville et à l’hôpital. Il a contribué à l’élaboration de référentiels validés par la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). La loi “Hôpital, patients, santé et territoires” (HPST) et ses décrets d’application d’août 2010 ont définitivement inscrit l’ETP dans le parcours de soins des patients atteints de maladie chronique.
L’ETP a été définie par l’OMS en 1998. Cette définition a fait consensus puisqu’elle est reprise ainsi par la HAS et l’Inpes : « Un processus continu d’apprentissage, intégré à la démarche de soins. L’éducation du patient est centrée sur le patient et comprend des activités organisées de sensibilisation, d’information, d’apprentissage et d’aide psychologique et sociale, concernant la maladie, les traitements prescrits, les soins à l’hôpital ou dans d’autres lieux de soins, et des informations sur l’organisation des soins et sur les comportements liés à la santé et à la maladie. L’éducation du patient est destinée à aider les patients et leur famille à comprendre leur maladie et leur traitement, à collaborer avec les soignants, à vivre sainement et à maintenir ou améliorer leur qualité de vie ».